La co-création est l’action pour une entreprise de créer, en coopération avec ses partenaires ou ses clients :
- un produit ou un service
- une campagne marketing
- de nouveaux concepts
La co-création est surtout visible au moment de l’innovation. Lorsque la Caisse d’Epargne donne carte blanche aux jeunes de 16 à 25 ans pour créer un nouveau visuel de carte de crédit, on voit clairement la co-création à l’oeuvre : la marque organise le concours, met à disposition les outils de vote, et les jeunes de leur côté mettent en ligne leurs contributions ; au final, on a un produit nouveau : une carte de crédit au design inédit.
Mais la co-création peut aussi être consubstantielle à l’offre de valeur de l’entreprise, non pas au moment ponctuel de l’innovation, mais en permanence. Dans le cas d’Ikéa, par exemple, le consommateur co-construit en permanence l’offre de la chaîne de magasins, en allant chercher lui-même ses produits dans les stocks, en prenant en charge le transport, permettant ainsi des prix plus bas. Même chose pour Amazon : les recommandations et commentaires des internautes sont un des différenciants majeurs du site. Si Amazon a été largement copié, il n’a eu de cesse de perfectionner son modèle, avec par exemple les communautés de lecteurs passionnés par un thème. Les internautes sont intimement impliqués dans la création de l’offre d’Amazon, et le site ne serait pas le même sans leurs apports.
Les limites de la co-création se situent dans la disponibilité des internautes et dans leur rétribution de leur travail. Participer à une action de co-création prend du temps, et encore faut-il en avoir. Il importe que l’entreprise prépare suffisamment le terrain, car il est très difficile pour un consommateur de répondre à la question : “que souhaitez-vous ?” Il est souvent plus efficace de le faire réagir à des propositions, sous la forme de questionnaires, comme le fait, entre autres, la Fabrique RATP. Enfin se pose la question de la rétribution. Dans la co-création, le consommateur apporte sa créativité, voire son travail, et il est légitime que l’entreprise le récompense d’une manière ou d’une autre : concours à lots, participation à des événements, reconnaissances honorifiques, etc.