Linked City est une réalisation du professeur et chercheur Christophe Cariou. Il s’agit de récupérer un ensemble de données disponibles en ligne et de réfléchir à comment les exploiter pour produire de l’information sur les villes.
Une base de données sur 65 villes européennes a ainsi été créée selon trois aspects :
Web City (la ville vue selon les requêtes sur le moteur de recherches de Google) ;
Visual City (la ville vue selon les requêtes sur le moteur de recherches d’images de Google) ;
Media City (la ville vue selon les requêtes liées à Google Actualités).
Ces trois visages des villes se recoupent-ils ?
Les résultats sont très disparates selon les villes.
Par exemple, pour les recherches liées à la ville d’Amsterdam, on va constater que le moteur de recherche de Google sert surtout à trouver des informations pour s’y rendre (meilleurs trajets, meilleurs hôtels) ; la recherche d’images cible, pour cette ville, des « spécialités » touristiques (photos des Coffee Shops, du Quartier Rouge) ; quant aux recherches sur l’actualité, elles sont ciblées sur les problèmes politiques de la ville.
Il est également amusant de constater des « bugs » sémantiques : on imagine bien que la ville de « Nice » pose quelques « gentils » problèmes au moteur de recherche, et on sourit en constatant que le terme le plus associé à « Paris » dans les recherches est « Hilton » !
Retrouvez ci-dessous Christophe Cariou qui présente Linked City lors d’Expoviz :
Avec ses 750 millions d’utilisateurs, Facebook garde une confortable avance sur Google+, le nouvel arrivant dans le monde des médias sociaux. Fort de l’influence et de la domination de l’empire Google, le tout nouveau réseau social dispose néanmoins d’atouts et de stratégies que Mark Zuckerberg aurait tort de sous-estimer.
Primo, Google+ a tout Google derrière lui. C’est un atout non négligeable quand on sait la place qu’occupe l’entreprise dans l’univers du Web avec son puissant moteur de recherche et tous ses services connexes. La firme de Mountain View ne se prive d’ailleurs pas de miser sur ces derniers pour “rabattre” les internautes vers son réseau social. Par exemple, les contacts Gmail d’un utilisateur Google+ lui sont systématiquement proposés pour inclusion dans des “cercles”. De même, la barre d’outils unique (récemment redessinée en noir), commune à tous les services Web de Google, permet un accès en un clic à Google+, quelle que soit l’application Google utilisée (moteur de recherche, webmail, calendrier, etc.). C’est dans cette barre qu’apparaissent les notifications du réseau, de manière très visible.
Deuxio, Google a clairement affiché sa volonté de faire la différence dans les domaines où Facebook essuie le plus de critiques comme le respect de la vie privée et de la protection des données. Google+ s’inscrit ainsi dans la logique de «libération des données» de l’ensemble de la firme. L’objectif de cette démarche, lancée dès 2007 par une équipe interne, est de permettre à tout utilisateur de récupérer l’ensemble des données qu’il a confiées à Google et d’abandonner ses services.
Parmi les autres innovations visant à se différencier de Facebook, on peut citer la gestion des « amis » ou plus généralement des contacts. Google affiche d’emblée la couleur sur la page officielle du projet Google + : « dans la vie, on ne partage pas n’importe quoi avec n’importe qui ». C’est la raison pour laquelle il a créé les « cercles » de contacts : « les cercles vous permettent de regrouper vos amis du lycée dans un cercle, vos parents dans un autre et votre boss dans un cercle bien à lui, comme dans la vraie vie », peut-on lire dans la présentation du projet. Les « déclics » (sparks) permettent, eux, de trouver des contacts partageant les mêmes centres d’intérêt. Quant aux « vidéo-bulles » (hangouts), elles permettent de créer des sessions de visioconférence ad hoc avec ses contacts connectés. D’autres éléments, moins visibles, différencient à l’usage Google+ de Facebook : la possibilité d’éditer les commentaires que l’on laisse sur un post, l’impossibilité d’envoyer un message direct privé à un contact…
Lancé le 26 juin 2011 en bêta et uniquement sur invitation, Google+ est à cheval entre les fonctionnalités de Twitter et celles de Facebook. Il fait déjà beaucoup parler de lui et comptait en un mois de fonctionnement plus de 20 millions de visiteurs uniques et 25 millions de membres. selon le cabinet spécialisé Comscore. Puisque nous aimons bien les parallèles, soulignons que Facebook n’a atteint ses 25 millions d’utilisateurs qu’au bout de trois ans. On est encore bien loin du dixième de la population mondiale qui fréquente le réseau social le plus populaire du monde. Mais ce n’est qu’un début…
Une traduction du billet de blog “The meaning of open” de Jonathan Rosenberg, Senior Vice President, Product Management, Google.
La semaine dernière j’ai envoyé un courriel aux Googlers[1] sur le sens du mot «ouvert» en ce qui concerne l’Internet, Google et ses utilisateurs. Dans un esprit d’ouverture, j’ai pensé qu’il serait bon de partager ces réflexions au-delà des murs de notre entreprise.
Chez Google, nous pensons que les systèmes ouverts gagnent. Pour les consommateurs, ils amènent plus d’innovation, plus de valeur et plus de liberté de choix, et pour les entreprises un écosystème dynamique, rentable et concurrentiel. De nombreuses sociétés diraient à peu près la même chose car elles savent que se déclarer «ouvertes» est une posture à la fois bonne pour leur marque et totalement dénuée de risque. Après tout, dans notre industrie, il n’existe pas de définition claire de ce que signifie réellement être ouvert. Il s’agit d’un terme digne de l’effet Rashomon : hautement subjectif et extrêmement important.
Le sujet de l’ouverture semble revenir souvent chez Google ces temps-ci. J’ai participé à plusieurs réunions où nous discutions au sujet d’un produit et où quelqu’un est intervenu pour dire que nous devrions être plus ouverts. S’en sont suivis des débats qui ont révélé que si presque tout le monde dans la salle était convaincu des bienfaits de l’ouverture, nous n’étions pas nécessairement d’accord sur ce que cela voulait dire en pratique.
A l’heure actuelle, il n’est pas vraiment possible d’être toujours et partout connecté au Web. Les travailleurs nomades en savent quelque chose. Plusieurs cas se présentent bien souvent :
pas de connexion wi-fi ou 3G disponible (lieux enclavés, avion, train)
réseaux disponibles mais peu performants
coûts de connexion prohibitifs
En France, on a tendance à l’oublier, car nous sommes plutôt bien lotis en termes de connexion internet sans fil. Mais ce n’est pas le cas dans tous les pays…y compris aux Etats-Unis.
C’est probablement ce qui conduit des industriels à redécouvrir un terrain de bataille délaissé : le bureau, sur votre ordinateur, même quand vous êtes hors-connexion. Plusieurs produits lancés récemment vont dans le même sens :
Cet éditeur de solutions de messagerie (racheté par Yahoo! en septembre 2007) a développé un client en AJAX intégré au navigateur mais capable de fonctionner même sans connexion Internet.
“Imaginez une version de Gmail avec un bouton ‘travail hors connexion’ sur le côté gauche de l’écran. Vous le pressez et GMail exporte vos 100 e-mails reçus les plus récents, avec les pièces jointes, dans Dojo Offline. Vous pouvez dès lors fermer votre navigateur et travailler en mode déconnecté, dans l’avion par exemple. Une fois en vol, ouvrez votre ordinateur portable et tapez mail.google.com dans la barre d’adresses de votre navigateur. Comme par magie, l’interface utilisateur Gmail apparaît sur votre écran, avec vos 100 messages les plus récents. Vous pouvez les lire, y répondre ou écrire de nouveaux messages. Une fois arrivé à destination, dans l’aéroport, vous vous connectez à l’Internet, sur GMail, et cliquez sur ‘travailler en ligne’. Automatiquement, tous les e-mails que vous avez préparés dans l’avions sont téléchargés vers le serveur Gmail et expédiés.”
Cet exemple est facilement transposable à Google Docs.