Alors que Wikipédia continue de règner en maître sur le secteur des encyclopédies collaboratives, ce règne n’est plus sans partage, depuis plusieurs mois. D’autres initiatives sont apparues, comme Citizendium, dont j’ai participé au lancement, et plus récemment Knol. D’une certaine façon, ces nouveaux entrants, en n’arrivant pas à concurrencer de manière importante Wikipédia, ont confirmé le modèle de cette dernière. Plusieurs raisons expliquent cette prééminence :
- l’avantage de l’expérience et la capitalisation d’années de contenu
- une excellente indexation par Google
- une très bonne couverture médiatique (à laquelle j’ai en partie contribué :-))
- le côté très ludique et plaisant du projet
A mon sens, c’est ce dernier aspect qui continue à donner une longueur d’avance à Wikipédia. Aucun autre projet n’a réussi jusqu’à présent à créer un engouement et un sens de la communauté avec cette intensité.
Ce qui me paraît intéressant, c’est que l’on est en train de sortir, me semble t-il, des oppositions idéologiques entre les tenants des différentes approches de l’encyclopédie en ligne. Alors que Britannica s’ouvre à la contribution des internautes, Jimmy Wales évoque directement la possibilité d’une modération sur certains articles édités par des utilisateurs non enregistrés (flagged revisions).
La production et le partage des connaissances sur des wikis restent décidément un sujet passionnant. L’article de Larry Sanger à ce sujet liste toute une série de raisons pour cela et constitue une base de réflexion et de discussion intéressante.