Rencontre au Café des Techniques sur “La grille, super ordinateur mondial”

La grille super ordinateur mondial

Sylvie Colleu me signale la prochaine rencontre du Café des Techniques, organisée au Musée des Arts et Métiers, sur le thème des grilles de calcul. En voici le programme :

« La grille, super ordinateur mondial »

Jeudi 18 novembre 2004, de 18h30 à 20h Musée des arts et métiers
60, rue Réaumur – 75003 Paris Métro : Réaumur-Sébastopol ou Arts et Métiers – Bus : 20,38,39,47
www.arts-et-metiers.net
Entrée libre dans la limite des places disponibles. Inscriptions au 01 53 01 82 70 ou à conferences AT arts-et-metiers.net

Après la toile, voici la grille ou plutôt les grilles

L’idée est simple : proposer un accès à la demande à un réservoir quasi illimité de ressources informatiques.

Plus qu’une simple communication entre machines, il s’agit d’une véritable mutualisation des ressources d’un parc d’ordinateurs hétérogènes et dispersés dans le monde. Cette technologie du Grid computing (Globalisation des ressources informatiques et des données) offre alors une puissance de calcul et une capacité de stockage inégalées. C’est aussi la possibilité d’échanger de l’information au sein d’une organisation virtuelle liée par un intérêt commun.
Imaginées pour répondre aux besoins des scientifiques confrontés à un volume sans cesse croissant de données à analyser, les grilles couvrent une large gamme d’applications.
Quels sont les obstacles au développement de cette technologie ? A qui cela bénéficie-t-il ? Quelles sont les applications spécifiques du Grid computing ? Quels en sont les utilisateurs potentiels ? Cela peut-il accroître la “fracture numérique” ? Continue reading Rencontre au Café des Techniques sur “La grille, super ordinateur mondial”

Sondage : les wikis vus par leurs utilisateurs

wiki

Pour mieux comprendre les utilisations et les attentes concernant les wikis, j’ai eu l’idée de réaliser un sondage auprès de la WikiSphere francophone. Celui-ci a été réalisé en ligne et par administration de questionnaires du 16 août au 7 septembre 2004. Il ne prétend pas à une rigueur scientifique absolue mais permet de dégager certaines grandes tendances. Le premier constat est une accélération de la prise de conscience du phénomène Wiki à partir de 2003, sans doute liée à la popularité croissante de wikis “stars” comme Wikipedia. Autre enseignement : la majorité des 90 répondants s’intéresse bien davantage aux usages des wikis qu’à la technologie qui est derrière. Globalement, la logique de fonctionnement des wikis est bien connue et acceptée, notamment en termes de rédaction collective : 92% apportent du contenu auw wikis qu’ils visitent, plus des deux tiers n’hésitent pas à modifier du contenu et les trois quarts ne sont pas choqués que l’on modifie leur propre texte. 88 % se déclarent également prêts à utiliser des wikis à des fins professionnelles, si ce n’est déjà fait. Bref, les répondants s’avèrent plutôt enthousiastes, même si cet enthousiasme est à mettre dans la perspective de la nature de l’échantillon choisi, à savoir un public plutôt éclairé utilisant des wikis.
Présentation synthétique des résultats (Powerpoint).
Télécharger les résultats et l’analyse détaillés (Word)

Des réseaux et des hommes

Des réseaux et des hommes

Dans son essai, « Des réseaux et des hommes », Yann Gourvennec nous livre une analyse pertinente de la place des réseaux informels dans le management. Le texte est publié par épisodes sur le site Visionarymarketing, mais les lecteurs de Cooperatique peuvent d’ores et déjà le télécharger en intégralité et en exclusivité.

Yann Gourvennec, Alliance Partner chez France Télécom, nous présente le fruit de plusieurs années de réflexion et de pratique des réseaux informels. Il faut entendre par là des réseaux humains se formant naturellement par cooptation et volonté de coopérer indépendamment des organigrammes. Il en relève la complexité, au sens d’Edgar Morin, et constate avec amusement comment ils se sont transformés, en quelques années, d’une approche hautement subversive à un must que tout bon manager se doit d’encourager. L’essai démontre comment le développement d’Internet et de la pensée en réseau sont intimement liés et les changements qu’ils ont opéré dans la manière même dont nous abordons les problèmes. Enfin, Yann Gourvennec décrit pour nous quelques uns des outils matérialisant les réseaux informels, des réseaux sociaux de type FOAF (Friend Of A Friend) aux plates-formes collaboratives, en passant, bien sûr, par les wikis.

Découvrez Visionarymarketing, le site de réflexion et de prospective sur le marketing.
Téléchargez « Des réseaux et des hommes »

Prochainement dans toutes les bonnes librairies : un ouvrage sur les wikis !

wiki

Prochainement paraîtra chez M2 Editions mon ouvrage sur les wikis, dans lequel j’essaie de présenter une vision à 360° de ce phénomène. Pourquoi un livre sur les wikis ? De longue date, j’ai été fasciné par les usages coopératifs des nouvelles technologies, et plus spécialement par les pratiques « massivement » collaboratives qui font l’objet de ce blog. Il y a quelques mois, alors que j’effectuais une recherche sur ces notions, j’ai découvert l’encyclopédie en ligne Wikipedia et j’ai été immédiatement frappé par les possibilités qu’elle offrait en termes d’édification collective de la connaissance. En poursuivant ma recherche autour de ce mot, nouveau pour moi, « wiki », j’ai découvert une galaxie de sites, d’approches paradoxales du travail en commun et d’usages collaboratifs ; simultanément, je fus frappé par l’absence d’ouvrage de référence sur le sujet, à la notable exception de « The Wiki Way » de Ward Cunningham, l’inventeur des wikis, livre assez technique et malheureusement non traduit en français. Je me dis qu’il y avait pourtant fort à dire sur les wikis, et que pour cela le livre papier présentait bien des avantages. Il permet en effet de synthétiser une information souvent éparse, de mettre un phénomène en perspective et de le faire connaître du plus grand nombre. Je décidai de relever le défi, et d’écrire un ouvrage en français pour faire le point sur les wikis, dans leurs aspects techniques, d’usages, voire philosophiques, réalisant en cela trois désirs : celui d’écrire, d’explorer des technologies et des démarches nouvelles, et de me perfectionner dans la connaissance et la pratique de la coopération. Au final, mon enquête m’a permis de rencontrer des communautés de passionnés à l’enthousiasme communicatif. Les wikistes se caractérisent par l’envie de faire avancer les choses en apportant leur pierre à des projets en commun. Sur un wiki, ‘toutes les contributions sont importantes, et aucune dégradation n’est grave’. Les mots d’ordre y sont “principe de confiance” et coopération. Une bouffée d’oxygène dans un monde de plus en plus craintif et sécuritaire.

La date exacte de parution de l’ouvrage sera prochainement annoncée sur Cooperatique. Restez à l’écoute !

Babel800, une jeune pousse suisse, met l’interprétariat à la portée de toutes les bourses.

Babel800

La jeune société Babel800 apporte une réponse originale à un besoin d’interprétariat courant qui ne trouvait pas de réponse jusqu’à présent. Imaginez que vous prépariez un voyage en Italie. Vous préférez partir par vos propres moyens et organiser vous-même votre voyage, vous avez donc réservé un hôtel par Internet, sans passer par une agence. Maintenant vous voulez avoir des renseignements précis sur cet hôtel et pour cela vous décidez de leur téléphoner. Il n’est pas évident que l’hôtelier napolitain vous comprendra, même si vous lui parlez en anglais. Imaginons une autre situation : un étudiant chinois cherche un logement en France, lit les petites annonces et décide d’appeler des propriétaires pour fixer rendez-vous. Comment se faire comprendre ? Ce sont deux cas dans lesquels le besoin de traduction est évident, mais où il est hors de question de faire appel à un coûteux interprète professionnel. Pourtant, de par le monde, certaines personnes polyglottes pourraient apporter un coup de main ponctuel. L’idée de Babel800 est de mettre en relation ces personnes avec celles qui ont un besoin de traduction par téléphone. Continue reading Babel800, une jeune pousse suisse, met l’interprétariat à la portée de toutes les bourses.

SETI@home a découvert un signal…”intéressant”

carte de la 2eme session d'observations de mars 2003

SETI@Home est le programme de recherche qui a rendu populaire le grid computing auprès d’un large public. Rappelons en deux mots de quoi il s’agit. Le principe est de faire analyser par les ordinateurs de milliers d’Internautes volontaires les signaux reçus par le radiotéléscope d’Arecibo (Puerto Rico) . Celui-ci scrute sans cesse l’univers à la recherche d’un éventuel signal extraterrestre, c’est-à-dire un signal lointain dont les caractéristiques ne pourraient pas être naturelles.

Depuis le démarrage du programme, les cinq milliards de signaux repérés par le programme se sont vus affectés un coefficient de probabilité pour mesurer la possibilité d’une origine extraterrestre. Les deux-cents signaux avec les meilleurs scores ont fait l’objet d’une session de ré-observation en mars 2003. Et parmi ces deux-cents signaux, une poignée a pu être observée une deuxième fois. A l’intérieur de cette poignée, un seul, baptisé du joli nom de SHGb02+14a, a vu son score augmenter.

Ces informations ont été reprises par le magazine New Scientist, déclenchant une forte excitation, qui a amené Dan Werthimer, scientifique en chef à l’université UC Berkeley et responsabe à SETI@Home, à déclarer que “l’éruption de déclarations selon lesquelles SETI@home aurait découvert un signal émananant probablement d’une civilisation extraterrestre est fortement exagérée”.

Effectivement, comme le précise le New Scientist, ce signal pourrait provenir d’un phénomène astrophysique naturel jamais observé jusqu’alors. Déjà en 1967, Jocelyn Bell Burnell, de l’Université de Bath au Royaume-Uni, avait détecté avec son équipe un signal incompréhensible pour l’époque…et qui s’était révélé être le premier enregistrement d’un pulsar ! Continue reading SETI@home a découvert un signal…”intéressant”

A noter sur vos tablettes : WikiSchool, mardi 7 septembre

wiki

Chaque premier mardi du mois, la communauté wiki francophone CraoWiki organise une WikiSchool. Le but est de familiariser le grand public avec les wikis, un outil de coopération tout à fait fantastique. Pour rappel, un wiki est essentiellement un site Internet librement modifiable par tous ses visiteurs. Le plus bel exemple étant sans conteste l’encyclopédie coopérativeWikipedia.

Chaque WikiSchool est l’occasion de présenter le concept des wikis et de faire le point sur quelques sujets particuliers. Programme prévisionnel de la prochaine session : les wikis grand public et l’utilisation des wikis pour les documentalistes (entre autres). Pour plus de précision, rendez-vous sur la page concernée sur CraoWiki.

Détails pratiques :

quand : le mardi 7 septembre de 19h à 22h30 (?). Mais on part quand on veut !
où : Maison des métallos 94 rue Jean-Pierre Timbaud 75011 Paris, M° Couronnes.
combien ça coûte : formation gratuite, boissons proposées à 1 euro.
dress code: aucun 🙂

Venez nombreux !

Logo wiki créé par Claire Allard, disponible sous license Art Libre.

La radio en Peer-to-peer

Mercora

Imaginez que vous puissiez mettre à la disposition de tous les internautes, ou d’une sélection de vos meilleurs amis, le catalogue complet de votre discothèque personnelle, et que vous puissiez diffuser dans le monde entier les morceaux que vous aimez.

C’est ce qui est rendu possible par Mercora, un logiciel de streaming en P2P. Concrètement, vous pouvez partager vos fichiers musicaux (mais aussi vos photos) avec tous les internautes en ligne qui ont installé le logiciel. Plusieurs options s’offrent à vous. Continue reading La radio en Peer-to-peer

A lire : les créatifs culturels en entreprise

Le site de l’UJJEF propose un article passionnant sur l’émergence d’un courant social dominant, les créatifs culturels ou “créateurs de culture”. Le texte retranscrit un échange entre Caroline Wirta, consultante en management interculturel, Eric Seuillet, fondateur et dirigeant d’un réseau de consultants, et Olivier Zara, président d’Axiopole, société spécialisée dans le conseil et la recherche en management de l’intelligence collective.

On retiendra notamment l’évocation par ce dernier du socle sur lequel repose l’intelligence collective, dont nous pensons ici qu’elle est l’étape la plus aboutie de la coopération : “L’intelligence collective repose sur 3 valeurs principales dont la valeur fondamentale est celle du partage : le partage de l’information, du pouvoir, de mes connaissances, de mon expérience, de mes compétences.

Puis ensuite vient la valeur responsabilité : la responsabilité de la décision, de ses actes (se sentir responsable de l’atteinte de ses objectifs mais également du développement durable de l’entreprise). Et pour finir la notion de respect des idées, de l’Autre et de l’être humain avec ses forces et ses faiblesses (cette conception est donc liée à la tolérance).”

Les créatifs culturels sont généralement des pionniers dans l’utilisation des outils de l’informatique coopérative. Ceux-ci sont des leviers puissants pour tirer tout le parti du nouvel état d’esprit décrit ci-dessus.

Puissance de calcul : n’en jetez plus !

Nos ordinateurs personnels ont une capacité de calcul toujours plus importante, donc nous n’exploitons qu’une infime partie. Je viens de terminer la lecture du numéro de juillet-août de Science et Vie Micro, et j’ai découvert avec effarement la configuration optimale qui devrait être nécessaire pour faire « tourner » LongHorn, le futur système d’exploitation de Microsoft : Pentium 4 à 4 GHZ, 1 Go de mémoire vive !

Alors je me suis livré à une petite expérience. J’ai enregistré le texte préparatoire à ce billet aux formats Word 97 et Word 2 (je n’ai pas évolué dans les versions de Word, Word 97 satisfaisant largement mes besoins).

Bilan : le même texte pèse 3 Ko avec Word 2 et 38 Ko avec Word 97.

Ceci n’est qu’un exemple de l’extraordinaire gaspillage de ressources (mémoire, capacité de calcul), qui est à l’œuvre dans nos ordinateurs personnels. Car franchement, qui, à part les hard gamers, ces fondus de jeux vidéo super réalistes, aura vraiment besoin quotidiennement d’un processeur cadencé à 1 GHz et de 1 Go de RAM ?

La loi de Moore, qui prévoit le doublement du nombre de transistors sur une puce tous les 18 mois, ne cesse d’être vérifiée. Mais force est de constater qu’il n’y a pas une évolution parallèle des besoins réels des utilisateurs.

D’un point de vue écologique, tout ça ne fait pas de sens. Cette course a la puissance a un coût, non seulement pour l’utilisateur final qui doit périodiquement renouveler son matériel, mais aussi pour les entreprises du secteur en frais de R&D. Continue reading Puissance de calcul : n’en jetez plus !