On croyait que tout existait déjà dans le monde de la publication sur les médias sociaux. Sur ce marché, Hootsuite règne en maître. Mais il pourrait avoir du souci à se faire. Un nouveau venu a débarqué récemment : Over-Graph. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il bouscule les choses !
Les originalités
Originalité 1 : un mode de facturation à l’acte
Over-Graph permet nativement de piloter plusieurs réseaux sociaux sur la même interface : Twitter, Facebook, Linkedin, Instagram. La version gratuite n’est pas bridée en termes de fonctionnalités. Simplement, elle offre un nombre d’actions limitées. Over-Graph propose trois types d’actions : diffuser, répondre et analyser ; les actions de type “diffuser” (poster un message) et “répondre” (interagir avec un contact) coûtent un certain nombre de crédits, en fonction de leur complexité.
L’offre gratuite (“rookie”) propose 10 000 crédits par mois. L’offre “manager” propose 25 000 crédits pour 30 € TTC/mois. Enfin, l’offre “master” propose un nombre illimité de crédits pour 50 € TTC/mois.
Originalité 2 : une interface très léchée
Là où Hootsuite propose une interface assez rustique, Over-Graph propose une expérience visuellement très réussie. On reconnaît la patte de l’agence digitale à l’origine de la solution, 909c.
Originalité 3 : l’intégration des possibilités de chaque média social
Over-Graph intègre les particularités de chaque média social au moment de rédiger un message. Par exemple, pour Twitter, il vous permet de choisir si vous voulez poster un tweet simple, un tweet avec une carte résumé, un tweet avec une grande image, etc. Vous pouvez prévisualiser au fur et à mesure le rendu de votre tweet.
Originalité 4 : l’analytique incluse nativement
Over-Graph permet d’avoir des statistiques sur les messages qui ont entraîné le plus d’engagement sur une période donnée ou le nombre d’abonnés gagnés.
Les limites
Après une prise en main rapide d’Over-Graph, on peut identifier quelques limites
Une tarification complexe
Toutes les actions ne coûtent pas le même nombre de crédits. D’après nos tests, publier un tweet, simple ou complexe, coûte 100 crédits OG. Répondre à un tweet ne coûte rien mais pour “charger” les échanges possibles (par exemple, le message d’un twitto qui vous a retweeté ou mentionné), cela coûte 20 crédits. Autrement dit, il faut payer pour voir les conversations et y participer ! Plutôt dissuasif en matière d’engagement, et complètement contre-intuitif.
Une conception plutôt réservée aux utilisateurs aguerris
La prise en main d’Over-Graph nécessite une certaine pratique. La division des actions possibles en trois catégories (diffuser, répondre, analyser) est inhabituelle. L’analytique est bien fournie mais nécessite un temps pour bien la comprendre. Enfin, parce qu’Over-Graph intègre les particularités de chaque média social, il offre de nombreuses possibilités de publication. Le revers de la médaille est que cela ajoute de la complexité.
Des lacunes bizarres
Il n’est pas possible à l’heure actuelle de gérer un compte personnel ou une page Google+ (le réseau est moribond mais il conserve des adeptes !). Par ailleurs, nous n’avons pas trouvé de moyen simple pour engager une conversation à partir d’un “échange” en utilisant un autre compte Twitter. Par exemple, nous n’avons pas réussi à citer un message mentionnant @Cooperatique avec notre autre compte @jdelacr.
Bilan
Over-Graph est une solution séduisante, offrant des possibilités inédites, avec un mode de facturation original. Pour zéro euro, l’on dispose de fonctionnalités réservées aux versions payantes de la concurrence. Over-Graph est également visuellement très réussi. Le principal reproche que l’on peut lui faire, c’est que l’interface est un peu touffue. Un effort de simplification serait le bienvenu. Mais Over-Graph reste une initiative (française, qui plus est) intéressante et à suivre !