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Profitons de cet article pour réfléchir à la différence entre taxinomie et “tagsonomie”. Si la taxinomie est l’art du rangement, la tagsonomie serait l’art de taguer des contenus.
On pourrait comparer les deux approches de la façon suivante.
Explicitons chacun de ces points de comparaison.
La taxinomie a pour vocation de classer le savoir selon des catégories stables, alors que la tagsonomie évolue en permanence, puisque chacun, n’importe quand, peut la modifier.
En taxinomie, on raisonne par catégories et sous catégories (les annuaires de sites Web dès années 90, comme Yahoo!, en étaient un parfait exemple), alors qu’en tagsonomie, les objets “taggés” sont liés les uns aux autres par une multitude de chemins. C’est ce qu’illustrent parfaitement les fameux nuages de tags.
De par cette logique en catégories et sous catégories, on explore la connaissance, en taxinomie, de manière arborescente, structurée. A l’inverse, la tagsonomie est propice à trouver “par hasard” des informations qu’on ne cherchait pas a priori. C’est le domaine de la sérendipité.
Les taxinomies ne sont pas fixées une fois pour toutes. Les classements des encyclopédies sont susceptibles d’évolution. Néanmoins, elles ont vocation à être stables. Entre deux refontes, une taxinomie n’évolue pas. Au contraire, une tagsonomie est en perpétuelle évolution.
Pour pouvoir arrêter une taxinomie à un instant T, il faut bien qu’une autorité en décide ainsi. Il peut bien sûr s’agir d’un collectif. Toujours est-il qu’une entité (personne ou groupe) décide que le classement de l’information doit être tel ou tel, au moins jusqu’à la prochaine révision. Rien de tel en tagsonomie : en perpétuelle évolution, elle n’a pas besoin d’être validée.
Taxinomie et tagsonomie ont chacune leurs vertus. La sérendipité me paraît l’un des principaux points forts de la tagsonomie. Mais attention au risque de s’y perdre 🙂 !
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